samedi 1 mars 2008

Dimanche 16 Décembre-Trivandrum-Kovalam











En ce dimanche matin ce sont les chants des fidèles qui assistent à la messe dans l’église toute proche qui nous réveillent. Le Kerala est un état où la proportion de chrétiens est importante, ce qui ne l’empêche pas d’être aussi un état communiste comme nous le rappellent souvent les drapeaux et les affiches portant la faucille et le marteau.La matinée sera consacrée à la visite de Trivandrum, mais sur la route qui nous remmène vers le Nord nous faisons d’abord une halte dans un petit village de tisserands pas très actif en ce dimanche, mais nous faisons le plein d‘étoffes.
Le nom de la capitale de l’état du Kerala était Trivandrum jusqu’en 1991, date à laquelle le gouvernement décida de lui restituer son nom original de Thiruvananthapura qui signifie City of Lord Anantha en Sanskrit et en Malayalam. Ce nom a pour origine le nom de la divinité à laquelle est dédiée le temple de la ville, Anantha, le serpent sur lequel se repose Vishnou. Ce temple n’est pas ouvert aux non hindouistes. On peut voir le lac sacré, un peu extérieur au sanctuaire. On visitera donc le palais Kuthiramalika dont l’architecture est remarquable.Plus intéressante est la visite du musée Napier, du nom de son architecte britannique. Ce bâtiment original est au cœur d’un parc municipal à la végétation tropicale luxuriante. On y admire de très belle sculptures.Le retour à l’hôtel a déjà un parfum de fin de vacances; on a laissé notre guide à la gare et on se fait la liste de tous les achats qui restent à faire: on aimerait matérialiser nos souvenirs avec des châles, des figurines, des bijoux mais les boutiques de l’hôtel sont un peu trop touristiques à notre goût comme la piscine qui fait penser à certains prospectus de vacances en résidences hôtelières, chic certes mais banales par rapport aux endroits fréquentés pendant le reste du séjour.
La longue plage offre des scènes et des images plus typiques en ce dimanche où les locaux jouent, pique-niquent. Les bateaux des pêcheurs peints sont photogéniques mais mieux vaut ne pas s‘attarder là. Le tourisme commercial va parfois de pair avec le tourisme sexuel comme nous mettait en garde des affiches de l’hôtel et la réalité des offres est bien là et plutôt glauque…..Une dernière belle image nous est offerte avant de rentrer: un groupe de jeunes femmes jouent dans la mer profitant des derniers rayons du soleil.

Samedi 15 Décembre-Backwaters










Le ciel est plus clair ce matin et donc plus favorable aux photos dans ce décor de rêve et l’embarquement n’est qu’à 10h. Je profite de la piscine, avant le petit déjeuner histoire de ne pas couler ensuite, tant le petit déjeuner est gourmand et copieux.
Ensuite ce sera une journée de contemplation, de calme et de convivialité dans un joli house boat où tout est fait pour notre confort et notre plaisir. Celui-ci ne comporte qu’une chambre, d’autres ont jusqu’à 4 chambres; cette activité touristique se développe beaucoup, de nouveaux bateaux sont rénovés chaque année.
Chacun s’est installé à sa guise, se délasse ou se prélasse, vaque à ses occupations. On navigue parmi les cormorans et les oiseaux serpents et on s’arrête pour saluer et photographier les autres embarcations, principalement des pêcheurs de poisson ( à la main), de coquillages ( des clams) ou des dragueurs de limon. On fraye parmi les jacinthes d’eau, le long du rivage on dépasse le Radisson puis de luxueuse villas; ensuite ce seront des rizières et des milliers de canard attirés par les vers. Cette lente progression sur l’eau rappelle à tous le Nil et l’on voit là aussi se dérouler les scènes champêtres et familiales; le matin les femmes lavent le linge et lorsque nous siroterons notre café elles feront la vaisselle.
Notre guide nous a préparé l’apéritif, c’est un moment jubilatoire; le rhum local est accompagné de bananes et de jacquiers séchés, et d'un mélange de graines grillées et séchées( lentilles, pois). Puis c’est l’arrivée dans la petite ville d’Allepey (aujourd’hui Alapuzha), célèbre pour ses courses de bateaux qui s’y déroulent l’été.
Il faut ensuite reprendre le car et nous quittons un peu à contrecœur les canaux et la nature pour faire la route vers Trivandrum. Cette approche de la capitale permet de découvrir d’autres spectacles dans une ambiance citadine toute aussi colorée que la vie paysanne.
A Trivandrum nous ferons une pause « marché » car le lendemain dimanche quand nous reviendrons ce sera fermé. Nous déambulons dans des ruelles commerçantes pour faire des emplettes: bâtons d’encens pour Agathe, savons au basilic repérés à l’hôtel que nous trouvons dans un libre-service; c’est l’occasion de voir le système plutôt compliqué dans ces supérettes: on passe successivement à deux caisses, l'une pour payer puis l'autre pour contrôler les achats dans le panier avec le ticket de caisse.
L’arrivée à l’hôtel Travancore Heritage à Kovalam est relativement tardive, on ne verra rien ce soir de son environnement en aplomb d’une immense plage de sable longeant l’océan indien. Les petites cases sont moins luxueuses qu’au Coconut, mais la salle de bains est aussi à l’extérieur. L’hôtel est complet, le restaurant bruyant et l’accueille moins chaleureux: c’est une endroit très touristique et très demandé; cette fois le charme n’opère pas.

Vendredi 14 Décembre




























































Cette journée commence bien tristement avec la pluie et une visite d’une réserve d’aborigènes. La vie est misérable et l’hygiène rudimentaire dans ce village tribal rassemblant des peuplades des montagnes que l’état kéralais a pourtant voulu protéger du pire. Les coutumes anciennes y sont perpétrées, ainsi les femmes sont mises en quarantaine durant la période de leurs règles dans des cases à l’écart du village.
Avec le retour dans le Kerala on retrouve les plantations et cette fois au programme il y a visite de l’usine de fabrication du thé; très intéressant mais cela ne donne pas vraiment envie de boire du thé.
Ensuite la route, puis la halte dans une magnifique propriété de propriétaires d’une exploitation agricole, particulièrement d’hévéas. On nous accueille avec des citronnades sous la véranda de style colonial, avec les fauteuils et le service ad hoc; on se croirait dans un film. Le parc est magnifique avec ses allées, ses arbres majestueux: mangoustaniers, manguiers géants…. Un vrai moment de nature et de vert magnifié par la pluie tropicale très drue qui apportent le son à ce tableau idyllique. Les deux sœurs qui nous reçoivent sont d’une grande élégance et d’un grand raffinement comme leur demeure; elles font maison d’hôte par esprit d’ouverture; les enfants sont élevés et sont partis à l’étranger( Londres, Dubaï, USA); la conversation est facile et agréable autour d’une table où nous sont présentés des mets absolument délicieux.
L’arrivée à Coconut Lagoon se fait en bateau, et nous donne déjà un aperçu de ce que sera notre journée Backwaters du lendemain, un vrai dépaysement.
On nous avait dit que ce serait un endroit à part dont il serait difficile de partir, nous ne sommes pas déçus; la réalité est aussi enchanteresse que le nom. Dans cette presqu’île les pavillons formant l’hôtel sont érigés au milieu des cocotiers et des canaux. L’accueil rappelle un peu le charme thaïlandais avec les bouquets, de fleurs, le décor en bois et les hôtesses souriantes. La chambre est à la hauteur de la réception. Elle est en fait en deux étages, le RdC constituant la pièce à vivre et en mezzanine, la chambre proprement dite. Et comble du luxe, la salle de bain est en plein air comme dans les magazines de déco; c’est absolument formidable.
Très vite il faut se rendre sur un bateau qui va nous emmener voir le coucher du soleil, pas vraiment flamboyant, mais l’atmosphère est là, un peu nostalgique au milieu de la lagune et des oiseaux, au rythme des flûtes des musiciens embarqués sur le bateau.
Ensuite place à la danse dans le jardin, deux danseurs kéralais nous réinterprètent certaines scènes ( toujours aussi incompréhensibles), dans un cadre plus enchanteur que le précédent show mais sans la finesse de l’interprétation de Cochin.
Le dîner sea féerique et l’ambiance joyeuse.

Jeudi 13 Décembre-Retour vers le Kerala













C’est une longue étape de route pour arriver à Thekkadi à l’est du Kerala où nous ferons étape le soir.
On repasse par Theni et là on bifurque pour prendre une route de montagne; on s’arrête pour voir un défilé de mariage, on s’arrête pour acheter des étoiles de Noël, on se sent en vacances.
On arrive dans un jardin d’épices qui nous permet de réviser nos récentes connaissances; arbres et arbustes produisant ces épices: cardamome, muscade, poivre ,cannelle nous deviennent familiers.On découvre aussi les plants de caféiers, d’origine libyenne dont on nous raconte l’origine.
Installation à l’hôtel Elephant Court, moderne mais peu élégant. On est maintenant capable de choisir un menu à la carte. Notre choix samosas et Fish Mollee ( au lait de coco) se révèlera excellent.
L’après-midi est consacré à la visite du Parc National de la « Réserve du Tigre » de Perynar; on nous a prévenus qu’il n’y aurait en aucun cas de tigre en vue, mais équipés de Kways et de jumelles nous partons pour la réserve sous une pluie battante. L’offre en parapluies de l’hôtel, que l’on peut emprunter à volonté nous avait indiqué la nature du climat!
Même si notre bateau, réservé aux touristes étrangers est moins bondé que les bateaux attribués aux locaux qui se pressent en grand nombre à cette excursion, le tour du lac n'a rien d'une équipée sauvage et ce safari sur l'eau ne permettra d'apercevoir que des antilopes, quelques sangliers sauvages, un vague bison vu de très loin....Cette visite est à rayer d'un futur circuit.
Au retour quartier libre pour faire provision d'épices dans la petite ville. On rentrera à la nuit tombée, après avoir presque dévalisé un magasin non loin de notre hôtel. La fièvre acheteuse a désormais frappé, elle ne nous quittera plus.

Mercredi 12 Décembre-Madurai














































































Dès 8h30 départ vers Madurai à laquelle nous consacrerons la journée. On commence par le marché, où le commerce se fait par terre; là aussi les photos parlent d’elles-mêmes, mais il manque le son, cette avenue est extrêmement bruyante et très passante; les camions klaxonnent de façon incessantes et nous frôlent, rendant l‘exercice périlleux et moins agréable que dans des marchés fermés. Les femmes se laissent volontiers photographier. Certaines ont les cheveux courts, elle s en ont fait don au temple lors d’un pèlerinage.
Le palais que nous visitons ensuite est bien différent de par son style, très influencé par les mogols et par son calme. Nous sommes quasiment les seuls touristes et nous pouvons aller venir à notre guise dans les différentes salles, admirer les plafonds ( ce qu’il en reste), le tout est dans un état assez délabré. L’un des décors récurrents est une face démonesque dont la mâchoire inférieure laisse s’écouler les flots du temps. L’une des ailes abrite une collection de statues en pierre où nous pouvons apprendre à reconnaître les principales divinités du panthéon hindouiste . La Trinité d’abord avec Brama et ses quatre têtes, Shiva et Vishnu reconnaissables à leurs attributs et leurs véhicules. Pour Shiva le trident et son taureau Nandi, pour Vishnou la conque et l’aigle Garuda. Cest une excellente introduction à la visite du temple.C’est aussi l’occasion d’écouter l’histoire du dieu à tête de lion le nagasingha, avatar de Vishnou. Sa mission était de combattre un démon très puissant qui ne pouvait être tué ni par un homme ni par un animal, ni de jour ni de nuit, ni à l’arme blanche ni à l’arme à feu, ni dans sa maison ni à l’extérieurr. Nagasingha a pu en venir à bout, il est hybride, avec ses griffes, au crépuscule, sur le pas de la porte du démon…. Evident mon cher Watson!
Le temple est un immense complexe architectural avec ses 13 Gopura (tours), seule la maquette permet de se faire une idée du plan de l'édifice . Autour de l’emplacement du réservoir sacré (un lac obligatoire dans chaque temple), bordé d’arcades et orné de peintures murales circulent les pèlerins en grand nombre qui vivent leur vie de pèlerins: achat des offrandes, pause repas en famille… Madurai est un centre de pèlerinage très important et chaque étape de la vie est l’occasion d’y venir;on voit donc beaucoup de jeunes mariées. Dans les cuisines on sert un repas à tous ceux qui le veulent; des bénévoles participent à sa préparation et à sa distribution… cette scène très forte nous rappelle les moments d’entraide du Moyen-Âge, enfin tels que l‘on se les représente!
Ensuite place aux frivolités, avec une visite à l’Emporium un magasin sur trois étages, où nous nous rendrons d’abord sur la terrasse pour admirer les tours toutes proches et les toits, puis séance classique du thé pendant que l’on nous déroule les tapis. Les objets sont de qualité comme nous le verrons à Dubaï où certains seront exposés avec plus de magnificence ; en ce début d’après-midi la fièvre acheteuse n’est pas au rendez-vous .
Nous avons ensuite souhaité nous rendre chez u tailleur pour nous faire réaliser des habits à nos mesures avec le tissu de notre choix. Agathe toujours vêtue de magnifiques ensembles indiens nous en avait donné l’envie. Mais le choix est difficile et le résultat sera très en deçà de nos attentes, Agathe a du goût, et l’expérience: elle vient avec son modèle, son tissu….
Il sera 16h quand nous aurons fini de déjeuner à l’hôtel, mais nous en redemandons et 1h plus tard nous repartons pour le temple de Subrahmanya dans le village de Tirupparankunram, consacré à Shiva. Cette fois on a un peu de tranquillité pour visiter et écouter à nouveau les règles architecturales qui caractérisent un temple d’Inde du Sud. On voit parfaitement l’emplacement des taureaux ( le véhicule de Shiva qui va donc marquer l’entrée, on voit les linga symbole de cette divinité, et l’on pourra même entrer au sein même du temple, dans le sanctuaire, un guide officieux local nous ouvrant cette voie interdite aux non hindouistes. On nous raconte comment Brama et Vishnou se sont partagés le soin d’aller vérifier le commencement et la fin du linga, dans les profondeurs du sol pour le sanglier et dans les cieux pour le canard. Tous deux reviennent bredouillent bien sûr et Shiva apparaît dans le linga de feu, symbole de son éternité et de sa suprématie sur les deux autres membres de la Trinité. Cette seconde visite est vraiment passionnante et on peut même la compléter en entrant dans l’école brahmanique où des enfants et adolescents sont en cours.

Madrai-installation au Taj Garden Retreat et cérémonie du soir au temple















Nous n’arriverons que vers 14h30 à notre hôtel le Taj Garden Retreat situé aux environs de Madurai qui allie ainsi la tranquillité, la vue dominante sur la ville depuis la terrasse et un très beau parc avec de nombreuses variétés d’espèces d’arbres où déambulent les paons arrogants( le véhicule de Sangha).
Le déjeuner sera servi sur la terrasse, pas de buffet à cette heure tardive, la nourriture déçoit un peu dans ce cadre; le ciel est lui aussi un peu gris et le soir arrive trop vite avec son cortège de moustiques pour profiter longtemps de la piscine.
Départ pour le temple à 20h, nous allons assister à la cérémonie du coucher des divinités auxquelles sont consacrées le temple de Madurai: Shiva et son épouse Parvati. Chaque soir les fidèles se pressent avec les pèlerins autour des brahmanes qui sortent Shiva de son Naos pour l’emmener dormir auprès de Parvati. Chaque soir cette même cérémonie se renouvelle, comme chaque matin à 5h celle de leur lever.
L’arrivée au temple se fait en tuck-tuck car notre minibus ne peut entrer dans cette zone; le bain de foule est garanti au moment de monter dans le tuck-tuck! Nous sommes assaillis par le bruit des klaxons et le cortège habituel des mendiants, femmes et enfants qui vivent du tourisme: cartes postales, fleurs, colliers, bracelets, artisanat ….Ils ne nous lâcheront plus et nous attendrons jusqu’à la sortie; l’une des femmes viendra même nous relancer le lendemain.
Le bruit et l’agitation à l’intérieur de l’édifice sont tout aussi impressionnants; on y accède par une longue galerie où les marchands du temple proposent les offrandes. Des grands étals de fleurs fraîches de toutes les couleurs constituent un ravissement pour les yeux et l’odorat. Nous serons marquées de la pastille rouge sur le front avant d’entrer (comme Citta dont c‘était le signe de reconnaissance pour son sauveur le singe). Le palanquin où l’on assied Shiva est là juste devant nous; son entrée au Naos est salué par une fanfare avec roulements de tambour et à la trompette donnant une atmosphère quasi fellinienne à l’ensemble. Les pèlerins hommes sont nus jusqu’à la taille et vêtus de leur seul pagne noir et leur visage est parfois noirci. Les brahmanes, les seuls autorisés à porter le palanquin portent un pagne blanc et se reconnaissent à la corde qui ceint leur cou et leur corps ( qu’ils ne doivent enlever en aucune circonstance depuis le jour de leur consécration vers l’âge de 12 ans; ils font des nœuds tant qu’elle reste trop grande).
A la sortie il nous faut évacuer un peu la tension de ce moment très fort en jouant aux touristes: marchandage, photos avec les vaches de la rue…

Mardi 11 Décembre- De Munnar à Theni, au pays des plantations de thé











































































La matinée est frisquette; le guide trouve qu’il fait très froid, on est à 1500m d’altitude, mais le ciel est plus dégagé et nous refaisons la petite route cahotante qui nous a amenés jusqu’ici en car cette fois. Nous prenons vraiment notre temps pour admirer les collines et leurs plantations de thé. A chaque nouveau détour, nouvelle photo tant ce paysage est attrayant.
Nous allons reprendre la route qui mène de Munnar à Madurai et nous verrons au fil des plantations les « tea pluckers ».Ce sont les anglais qui ont introduit ces plantations dont les premiers plants ont été volés aux chinois ( pas le meilleur thé dans cette région, les meilleurs sont toujours au sommet, les plus difficiles à exploiter). Les paysans qui assurent la récolte sont toujours originaires du Tamil Namud, quelque soit le pays dans lequel les britanniques l’ont exploité: Kenya, Île Maurice; ils sont ainsi assurés que le transfert de technologie se fait bien.
Après le thé, plus bas en altitude nous longeons les champs de cardamome, la reine des épices en Inde ( le roi étant le poivre). Les petites capsules vertes poussent au niveau du sol et ne s’épanouissent qu’à l’ombre, l’ombre des feuillages de la plante elle-même, renforcée par l’ombre des grands arbres qui les protègent.
Plus tard, après avoir franchi des barrières qui matérialisent la douane avec l’entrée au Tamil Namud, nous entamons la longue descente vers Theni. La circulation est toujours aussi acrobatique mais moins dense, il n’ ya quasiment plus de voitures particulières, que des camions. Cet état est bien différent du précédent: plus pauvre, moins moderne il séduit par ses couleurs, ses femmes au sourire éclatant et qui portent toujours des fleurs dans les cheveux; pour les femmes mariées, les époux vont chaque matin acheter les fleurs fraîches pour la fleurir avant qu’elles n’aillent travailler à refaire la route…... Les petites écolières ont-elles aussi des fleurs dans les cheveux. Leur couleur diffère selon la classe. L’habitat est adapté au climat beaucoup plus sec que le kérala, les toits sont couverts avec des palmes de cocotiers.
Les travaux de champs se déroulent au long de notre trajet et nous voyons près des cocoteraies le travail de la fibre de coco. Tout est à prendre dans le cocotier: les noix, les fibres, et la fleur pour l’alcool (le toddy)…Aux cocoteraies succèdent des champs de canne à sucre.
On voit aussi sur la route des troupeaux de zébus, et dans les rizières les paysannes qui travaillent aux champs; tout parait joyeux sous le soleil qui tape vraiment. L’arrêt dans un petit café de Theni renforce cette impression de vitalité. C’est l’heure du déjeuner pour les locaux qui se sont attablés et mangent avec leurs doigts comme chez eux.