samedi 1 mars 2008

Samedi 8 Décembre 2007-Arrivée à Cochin

Partis la veille à 14h de Roissy, il est 9h heure locale (4h30 de décalage par rapport à Paris) lorsque nous débarquons à l’aéroport de Cochin, just in time, mais un peu défraîchis! L’acheminement s’est fait en trois longues étapes.
Tout d’abord 7h de vol jusqu’à Dubaï au départ de Roissy avec Emirates. Cette compagnie, réputée sérieuse, a des prix attractifs ; le vol est donc complet même en cette période creuse. Puis, entre minuit et 4h, transit au terminal international de Dubaï, grouillant d’une foule cosmopolite, le plus souvent en costume local comme dans un immense bal costumé! Foule blanche ( les hommes) et noire (les femmes) dans la salle d’attente pour le vol vers La Mecque, collégiennes des Philippines avec leurs voiles multicolores, boubous, saris… On peut payer ses consommations en euros et on nous rend la monnaie en pièces de la même monnaie! C’est une vision live et concrète de la mondialisation.
Les vérifications de sécurité pour les bagages sont interminables et les files beaucoup moins disciplinées qu’aux USA, si bien que l’on renonce à retrouver le reste du groupe qui a pris un autre autobus à la descente de la passerelle et on décide non sans mal (les tables sont prises d’assaut dès qu’une chaise se libère) de s’installer pour siroter Françoise et moi un cocktail de fruits en faisant plus ample connaissance. Nous sommes ébahies par l’agitation brownienne qui règne ici: impossible d’accéder aux stands d’or (et du vrai) envahis par les acheteurs; dans les couloirs immenses des tribus entières se sont installées pour dormir; le monde entier semble s’être donné rendez-vous dans cet aéroport entre 1h et 3h du matin!
Puis vol de nuit sur un A330 d’Emirates plus reposant mais tout aussi bondé entre Dubaï et Cochin qui aura duré 3h30 où l‘on a pu s’assoupir enfin!
Accueillis après le passage de douane par le directeur de l’agence locale de LPTI ( le passage to India) qui sera notre organisateur efficace, nous sortons sous le soleil découvrant une haie d’honneur souriante et colorée. La foule amassée derrière les barrières qui vient accueillir leurs familles,- beaucoup d’indiens travaillent hors de leurs frontières - est d’autant plus nombreuse que ce samedi, deuxième du mois , est un jour exceptionnellement chômé comme nous le dira très bientôt le guide.
Dès la sortie la lumière tropicale nous aveugle un peu et la luxuriance de la végétation éclate déjà : cocotiers, arbres en fleurs, majestueux arbres du voyageur; cette fois c’est sûr on est en vacances. Le Kerala est une province riche : pas de mendiants pour nous agresser, l’aéroport est propre… Le premier briefing dans le petit car où notre groupe va prendre ses quartiers nous vante la province que nous avons choisie pour notre séjour et nous conforte dans cette impression. Notre animatrice Agathe se présente elle aussi, elle commence son introduction au voyage par ces mots qui reviendront souvent: Uncredible India ….Elle nous assure que l’on reviendra plus riche d’images et de sensations et que l’Inde est un pays qui laisse des traces durables dans les coeurs longtemps après le retour. Tous dans notre petit groupe de 5 sont déjà venus ou revenus dans ce sous-continent indien. Le couple de portugais Grâce et Juan ont habités à Goa et semblent y retrouver leur racine, souvent Grâce sera prise pour une indienne au cours de nos pérégrinations. Nicole, la dame belge en noir comme nous la nommons alors Françoise et moi a visité le Rajasthan deux ans plus tôt. Mon précédent voyage dans le Rajasthan, à Bénarès et à Kujarao remonte à vingt ans!
Notre guide local kéralais s’adresse à nous en anglais; il faut tendre l’oreille pour reconnaître les mots du vocabulaire courant, on en prendra l’habitude peu à peu…. Le parcours d’une heure dans les rues quasiment désertée par les camions en ce début de matinée chômée et en dehors du centre ville, nous donne toutefois déjà une impression plus typique que l’aéroport très moderne, avec un trafic à l’indienne, une architecture très diversifiée : des immeubles modernes côtoient des taudis ou des petits immeubles en ruine, couverts d’affiches de toutes sortes, de pubs plus ou moins ringardes, le tout dans un concert permanent de klaxons, une vraie ville indienne…

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